Seniors : La peau vieillit, mais elle se corrige…

Le vieillissement est un passage  physiologique obligatoire pour nous tous.  Tous nos organes seront touchés par ce phénomène, y compris notre peau ! Sauf que,  nous pouvons toujours intervenir pour aider dame nature à être plus clémente, et  sauver les apparences !  à condition d’y mettre le prix.

L’âge, le soleil, le climat, l’alimentation, les facteurs environnementaux, le vieillissement hormonal, l’hygiène de vie, sont autant de facteurs qui vont agresser notre peau et se manifester par des  modifications  histologiques, biologiques et fonctionnelles au niveau de celle-ci. Mais, il parait et c’est même sûr, nous ne sommes pas tous égaux devant le vieillissement.

Le vieillissement  de chacun de nous est génétiquement programmé  et on peut le lire dans notre ADN. Mais au cours de la vie, et sous l’influence de plusieurs facteurs,  dont et surtout le « photoviellissement », c’est-à-dire le vieillissement par exposition au soleil, il s’y ajoute des mutations, des erreurs, des anomalies de transcription de l’ADN   qui vont perturber  ce programme biologique. A lui seul  le photovieillissement expliquerait environ 80 % du vieillissement observé au niveau du visage. Alors  protégeons notre peau du soleil, pour bien la préserver.

Au fil des ans, teint et couleur de la peau changent

Tous les dix ans, les cellules qui interviennent dans la coloration de la peau voient leur nombre diminuer d’environ 10%. C’est encore le photovieillissement qui en est responsable. Sous l’influence des conditions climatiques et du mode de vie, la couleur  de la peau n’est plus uniforme et on voit certaines tâches plus foncées apparaitre. C’est l’un des premiers signes de vieillissements.

Modifications de la couche superficielle de la peau

La peau est une protection et une  barrière contre  les infections et les agressions extérieures. Elle a besoin, pour cette fonction, d’un équilibre biologique et physiologique. Or avec l’âge la couche cornée voit son taux de lipides  et son hydratation diminuer.  La peau devient moins fonctionnelle, elle fabrique moins d’acide hyaluronique, et excrète moins de sébacée. Résultat la peau devient plus fragile, plus sèche avec  de fines ridules. En profondeur, on peut voir que  le nombre, la taille et l’activité biologique des cellules les plus importantes  et les plus nombreuses de la peau diminuent. La fabrication du collagène et la présence des fibres élastiques sont réduites ce qui provoque le relâchement de la peau.

Donc, en vieillissant, la peau devient plus transparente, plus sèche, cicatrise moins rapidement. En vieillissant, les rides se marquent, les tissus s’affaissent, les contours du visage deviennent moins bien dessinés… Résultat : les volumes et la structure du visage se modifient : les rides apparaissent et les contours se font moins nets (cou, zone sous-mentonnière et plis autour du nez étant plus particulièrement touchés). Il existe aujourd’hui un large éventail de moyens thérapeutiques plus ou moins invasifs pour lutter contre ce vieillissement. La science avance, il est toujours possible de remédier aux   effets  des années sur la peau, du moins au niveau du visage.

Prise en charge du vieillissement facial

La prise en charge des altérations liées au vieillissement facial,  va améliorer, selon les experts,  avec quatre aspects :

– la perte des volumes, notamment au niveau du tiers moyen du visage. Cette perte donne une apparence fatiguée

– le regard, qui peut être modifié par le vieillissement ou la survenue d’expressions négatives. En réalité, c’est tout ce qui se situe autour de l’oeil qui est concerné : position des sourcils, rides de la patte d’oie, rides frontales, cernes en creux ou bosses…

– le sourire, et tout ce qui est autour de la bouche.

– enfin les tâches brunes ou taches de vieillesse proprement dit et les autres anomalies de surface liées au photovieillissement qui se développent avec l’âge sur les zones exposées à la lumière : dos des mains, visage, décolleté…

Selon les spécialistes dermatologues plusieurs techniques sont proposées et il  ne faut pas hésiter  à combiner  injections de produits spécifiques (toxine botulinique et produits de comblement), peelings, lasers et cosmétiques.

– La toxine botulique est surtout indiquée dans le tiers supérieur du visage pour corriger les rides du front, entre les deux sourcils, de la patte d’oie et éventuellement relever la position des sourcils. Les injecteurs confirmés l’utilisent également dans la partie basse du visage, notamment pour relever les commissures labiales ou contribuer à effacer de petites rides sur la lèvre supérieure (le fameux « code-barre »).

Dans la plupart des cas, elle gagne à être combinée avec l’acide hyaluronique. Celui-ci est utilisé de différentes façons car il existe aujourd’hui une variété de formulations différentes par leur viscosité. Certaines sont très épaisses : leur densité et leur réticulation permettent de créer des volumes importants ; d’autres sont beaucoup plus fluides, et s’adaptent à la profondeur des rides que l’on cherche à corriger. Dans la vallée des larmes, on utilisera un acide hyaluronique de haute viscosité ; dans le sillon nasogénien, un acide hyaluronique très ou moyennement réticulé et dans la patte d’oie ou les fines rides du lion, un acide hyaluronique plus faiblement réticulé.

– Les lasers : une proportion croissante de dermatologues s’en sont équipés car ils ont beaucoup d’indications : on les utilise pour enlever la couperose, les taches de vieillesse, corriger des rides ou remodeler un visage….

– Les peelings, permettent de raffraîchir le teint avec des effets variables en fonction de la profondeur du peeling.

– La cosmétologie permet d’accompagner ces actes thérapeutiques, d’améliorer le confort et d’assurer une prévention, notamment du vieillissement cutané  avec les écrans anti-solaires. Par ailleurs, les cosmétiques sont de plus en plus sophistiqués et on assiste actuellement à l’apparition d’une cosmétique dite « active » avec des indications spécifiques.

Cette nécessité de combiner un certain nombre de techniques nécessite la définition d’un véritable « plan de traitement » personnalisé et individualisé. On sait par exemple que le botox doit être administré 2 fois par an en moyenne, l’acide hyaluronique tous les 8 mois à 2 ans en fonction du lieu d’injection et de la viscosité du produit. Le rythme du recours aux lasers dépend également du dispositif et du type de dommages cutanés à prendre en charge.

Dr Samira Rekik

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