Seniors : Quels gestes faire en cas de fausse route ?

Un accident de la déglutition est vite arrivé chez les personnes âgées. Les fausses routes alimentaires chez le sujet âgé sont fréquentes et  à  fort  risque de gravité, ceci est d’autant plus vrai  lorsque des pathologies neurologiques ou anatomiques sont associées, ou lorsqu’il y a prise de médicaments.

Certaines manœuvre simples sont à connaitre par nous tous, particulièrement si nous avons à nous occuper de nos séniors. Nous les avons reprises  d’après un article du Journal International de Médecine.

Que faire en cas de fausse route chez un sujet âgé ?

Toute personne en contact avec des sujets âgés se doivent de connaître les recommandations internationales face à une fausse route chez l’adulte

  

Quand ne pas intervenir ?

Si la victime peut encore parler, tousser et respirer, il convient de l’encourager à continuer de tousser et à la rassurer. Tout autre geste peut être rendu dangereux en induisant la migration du corps étranger vers les voies respiratoires distales.

Les claques dans le dos

Quand la victime est consciente mais incapable de parler et de respirer, il est recommandé d’appliquer 5 pressions vigoureuses dans le dos, avec le plat de la main entre les omoplates, tout en maintenant le thorax avec l’autre main. Après chaque claque, il convient d’observer si le corps étranger a été rejeté ou non. Dans l’affirmative, la victime reprend sa respiration et tousse, il est donc inutile de lui donner une autre claque dans le dos.

Quand la victime d’une fausse route est consciente, mais incapable de parler et de respirer en alternative ou après l’échec de 5 claques dans le dos, il faut mettre en place la  manœuvre de Heimlich : le secouriste se place derrière la victime, l’enlace en passant ses bras sous les siens, met son poing droit juste sous le sternum en regard de l’estomac, recouvre le poing fermé avec la main gauche et enfonce le poing d’un coup sec vers l’arrière et le haut.

Remarque : parce que les claques dans le dos peuvent contribuer à aggraver l’asphyxie en entraînant le corps étranger vers les voies aériennes distales, certains pays recommandent d’utiliser en première intention la manoeuvre de Heimlich chez les sujets conscients incapables de respirer et de parler.

Le massage cardiaque

Plus à risque d’effets secondaires, est employé après l’inefficacité de 5 manoeuvres de Heimlich ou l’impossibilité de recourir à la manoeuvre de Heimlich (notamment avec les sujets obèses) .

La victime étant allongée sur le dos, sur un plan dur, le secouriste s’agenouille à ses côtés et, dans la mesure du possible, dénude sa poitrine. Le secouriste place le talon de sa main sur le milieu du sternum et son autre main à plat au-dessus de la première, l’appui ne devant pas se faire sur les côtes, et pousse rapidement vers le bas, de 4 à 5 cm, les bras bien tendus, les coudes bloqués puis laisse remonter ses mains.

Pendant toute la manoeuvre, le secouriste doit veiller à rester bien vertical par rapport au sol et à ne pas balancer son tronc d’avant en arrière. Ses mains doivent rester en contact avec le sternum entre chaque compression.

  

La réanimation cardiorespiratoire

En cas de troubles de la conscience, une réanimation cardiorespiratoire doit être débutée. Toutes les 30 compressions de type massage cardiaque, il faut intercaler le plus rapidement deux insufflations ( bouche à bouche). On associe également une combinaison des manoeuvres citées auparavant pour désobstruer les voies respiratoires. Dans tous les cas, en l’absence de reprise rapide de la respiration, il est recommandé d’appeler le plus tôt possible les secours .

La manœuvre de la table

Une nouvelle manœuvre, dénommée « manœuvre de la table » qui a permis l’extraction du corps étranger alimentaire après l’inefficacité de la manœuvre de Heimlich  en association avec une réanimation cardiorespiratoire.

Cette manœuvre consiste à allonger la victime en position ventrale et déclive sur une table, avec la tête et les bras pendants en dehors de la table, et à lui donner des claques dans le dos entre les deux omoplates.

La victime est protégée d’une chute par le sauveteur qui la tient par l’épaule avec sa seconde main ou par un second sauveteur qui tient la victime par les chevilles.

Cette manoeuvre pourrait associer les bénéfices des claques dans le dos et de la position ventrale. L’effet des claques dans le dos pourrait être accru en position ventrale avec compression sur un plan dur pour augmenter la pression intrathoracique, et la position déclive du sujet (la tête et bras pendants de la victime) pour ainsi prévenir la migration du corps étranger vers les voies aériennes distales.

Dr Samira Rekik

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