Risque de démence et somnifères
Selon le site Psychomédia : « Les somnifères à longue demi-vie augmentent plus le risque de démence que ceux à courte demi-vie
Certains somnifères benzodiazépines et apparentés augmentent plus le risque de démence que d’autres, selon une étude française publiée dans la revue Alzheimer’s and Dementia.
Des études précédentes ont montré une augmentation du risque de démence liée aux benzodiazépines. La présente étude a analysé la différence entre celles à demi-vie courte (20 heures) et celles à demi-vie longue.
La demi-vie d’un médicament correspond au temps nécessaire pour que sa concentration dans le sang diminue de moitié.
Dalia Shash et Christophe Tzourio ont, avec leurs collègues de l’Inserm, analysé des données concernant 8240 personnes âgées de plus de 65 ans qui participaient à l’étude dite des 3 Cités (Bordeaux, Dijon, Montpellier). 830 nouveaux cas de démence ont été diagnostiqués pendant les 8 ans de suivi.
Dans l’ensemble, l’utilisation de benzodiazépines était liée à un risque de démence accru de 10 %. Mais, l’utilisation de celles à longue demi-vie était liée à un risque accru de 60 % comparativement à 5 % pour celles à courte demi-vie.
Les benzodiazépines à demi-vie longue ont déjà été identifiées comme dangereuses chez les personnes âgées, notamment en raison du risque de chutes, soulignent les chercheurs qui se disent étonnés de constater qu’elles soient encore fréquemment consommées.
Il s’agit d’une étude observationnelle ne permettant pas d’analyser les mécanismes de cette association. Malgré l’absence de certitude sur le mécanisme « le doute est suffisant pour encourager médecins et patients à trouver des formes alternatives pour les troubles du sommeil des personnes âgées qui sont le motif principal de prescription de ces médicaments : conseils hygiéno-diététiques, produits non médicamenteux, et au maximum les médicaments les moins dangereux comme les benzodiazépines à demi-vie courte. »
http://www.psychomedia.qc.ca/sante/2015-12-07/somniferes-risque-de-demence