Du sang dans les urines: et si c’était une glomérulonéphrite aiguë?
La glomérulonéphrite aigue est une complication, au niveau des reins, des angines mal traitées mais elle peut aussi se voir dans les suites d’une infection cutanée.
Elle peut aussi être observée dans les suites d’infections virales ou parasitaires, mais ces cas sont plus rares.
Les enfants âgés entre 2 et 5 ans sont les plus concernés.
Quels sont ses signes ?
La GNA est caractérisée par l’association d’une protéinurie, d’une hématurie (sang dans les urines) et d’une HTA. Les parents sont souvent alertés par des urines qui deviennent rares (oligurie) d’aspect rouge-noirâtre (à cause de l’hématurie, sans répercussion sur le fonctionnement cardiaque, rassure-vous !), et l’installation brutale d’œdèmes (à cause de la fuite des protéines dans les urines ou protéinurie) qui peuvent au début ne siéger qu’au niveau des paupières.
On peut aussi observer des signes en rapport avec l’HTA, allant de simples maux de tête à des convulsions.
Comment faire le diagnostic ?
Le diagnostic est facile si le tableau est complet.
Après avoir éliminé une urgence hypertensive ( en rapport avec une hypertension artérielle) notamment, un simple examen des urines aux bandelettes réactives prouvera la présence de sang et de protéines.
Il faudra néanmoins compléter par des analyses de sang à la recherche de répercussion sur le fonctionnement rénal et de signes indirects d’une infection passée ; et par un examen des urines pour quantifier la protéinurie.
Comment traiter ?
Le traitement est symptomatique
Il faudra prescrire un régime sans sel et limiter les apports en liquides pour lutter contre les œdèmes.
D’autres mesures peuvent être nécessaires selon les cas : comme des antihypertenseurs ou des corticoïdes.
Et après ?
L’évolution est dans la majorité des cas favorable.
Bien traitée, la GNA ne récidive pas. Mais afin de prévenir d’autres épisodes, il convient de traiter correctement tous les épisodes d’angine, ainsi que les épisodes d’infection cutanée.
Il faut aussi éviter les vaccinations dans les 6 mois suivant l’épisode.
Africaine-santé