Alcool et effets cardiovasculaires : 2 à 4 verres par jour réduiraient le risque d’infarctus ?
La consommation d’alcool n’est pas sans retentir sur le système cardiovasculaire et la littérature internationale semble intarissable sur ce sujet inépuisable. Les effets physiologiques de l’alcool débutent dès son ingestion, ce qui est clairement établi dans le domaine neuropsychologique. Sur le plan cardiovasculaire, il semble évident que l’impact à court terme peut différer résolument des effets à long terme, comme le soulignent les résultats d’une revue systématique des données de la littérature internationale publiées sur ce sujet. C’est ce que rapporte un article publié dans le Journal International de Médecine du 25 Mars 2016.
Des études ont évalué l’association entre la consommation d’alcool et les évènements cardiovasculaires survenus au cours des heures et des jours qui ont suivi cette dernière.
Le risque d’infarctus du myocarde, d’accident vasculaire cérébral ischémique ou encore d’hémorragie cérébrale a été calculé ce qui a d’estimer une éventuelle relation de type dose-effet.
Moins d’événements immédiats après une faible consommation…
La consommation modérée d’alcool a été associée à un risque cardiovasculaire élevé immédiat modeste qui s’est atténué au terme de 24 heures pour aboutir à un effet inverse du type cardioprotecteur et même, dans une certaine mesure, neuroprotecteur, déjà évoqué dans de nombreuses études antérieures. Deux à quatre verres dans une journée ont ainsi conduit à une réduction du risque d’infarctus du myocarde et d’hémorragie cérébrale de 30 % dans la semaine qui a suivi.
En revanche, une consommation régulière plus élevée d’alcool, de l’ordre de 6 à 9 verres en un jour a conduit à un risque relatif cardiovasculaire nettement élevé, 1,30 à 2,30 dans les 24 heures qui ont suivi, versus 2,25 à 6,20 dans la semaine qui a suivi (sur une base de 19 à 30 verres hebdomadaires).
Il semble que même une consommation modérée d’alcool augmente le risque cardiovasculaire immédiat, mais de manière transitoire, durant moins de 24 heures. Au-delà de cette durée, seuls les gros buveurs (6 à 9 verres/jour) s’exposeraient à un risque continu plutôt considérable, si l’on en juge d’après les risques relatifs estimés de manière approximative, il faut le reconnaître, compte tenu de la méthodologie. Chez les petits buveurs qui se contenteraient de six verres par semaine en moyenne, répartis régulièrement comme ils le veulent, en évitant toutefois la dose unique, c’est l’effet inverse qui finirait par l’emporter, comme d’autres études l’ont déjà souligné.
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