Infertilité : faut-il vraiment maigrir pour tomber enceinte ?

Obésité ne rime pas avec fertilité, bien au contraire. De fait, les dysfonctionnements menstruels, les cycles anovulatoires et l’infertilité, voire la stérilité, sont plutôt au cœur des préoccupations de la femme obèse désireuse de procréer. Par ailleurs, l’induction de l’ovulation et les techniques d’assistance médicale à la procréation (AMP) ne donnent pas le meilleur d’elles-mêmes dans ce contexte. La grossesse en cas d’obésité n’est pas de tout repos. Le risque d’avortement spontané et de diabète gestationnel est plus élevé que chez la femme dont l’indice de masse corporelle (IMC) se situe dans l’intervalle de normalité. Pour toutes ces raisons, les recommandations actuelles en cas de désir de grossesse émanant d’une femme obèse inscrivent au programme une perte de poids comprise entre 5 et 10 % en tant qu’étape préliminaire.  Mais voila qu’une récente étude vient de mettre en question ces «  idées reçues ».

En effet cette étude randomisée démontre donc que, chez la femme atteinte d’une stérilité associée à une obésité morbide, un programme d’amaigrissement contrôlé et structuré d’une durée de 6 mois, préalable à l’AMP, n’a aucune incidence sur la fertilité. En effet, les chances d’accoucher à terme par voie vaginale d’un nouveau-né en bonne santé ne sont pas accrues par une telle intervention qui figure pourtant parmi les recommandations actuelles. Certes, la perte de poids pourrait être supérieure, mais rien de prouve que les résultats s’en trouveraient améliorés, d’autant que sur une brève période, il n’est pas conseillé d’en faire trop, dès lors qu’une AMP est envisagée, que la femme soit obèse ou non. En conséquence, un essai qui amène à s’interroger sur le bien-fondé de certaines bonnes intentions, au point de les remettre sérieusement en question.

 

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