Alimentation et maladies cardiovasculaires : les dernières recommandations

L’alimentation et le mode de vie sont  la première étape fondamentale pour prévenir les maladies cardiovasculaires MCV. Et l’un des principaux débats restants concerne les graisses et  le sucre Comme l’a expliqué le professeur Alice H. Lichtenstein (professeur de sciences et politiques de la nutrition à l’Université Tufts [Tufts University], aux États-Unis, et auteur principal des recommandations diététiques 2015 pour les États-Unis :

« Le remplacement des graisses saturées dans l’alimentation par des graisses polyinsaturées réduit le taux de cholestérol à lipoprotéines de basse densité et, ultérieurement, les MCV. Mais le message est mal  interprété. Au lieu d’une substitution des acides gras polyinsaturés aux graisses saturées, ce message s’est transmué en un remplacement des graisses saturées dans l’alimentation pour aller vers un régime alimentaire pauvre en graisses saturées, puis vers un régime à faible teneur en graisses totales.

L’accent devrait être mis sur l’amélioration de la qualité de l’alimentation, l’adoption d’un régime alimentaire de type méditerranéen dans la mesure du possible et la limitation de l’apport en viandes rouges et transformées, et d’aliments riches en céréales raffinées, amidon, sucres ajoutés, sel et acides gras trans.

La prochaine bataille dans la prévention des maladies cardiovasculaires, sera sans aucun doute le sucre, avec les boissons sucrées en ligne de mire. L’obésité est maintenant une pandémie dans le monde  et l’un des principaux facteurs  en est la consommation de boissons sucrées :« Nous devons changer la façon dont nous informons les patients sur la qualité de l’alimentation ; dans le cas des enfants, nous devons penser à changer les habitudes de consommation pour remplacer les boissons sucrées par de l’eau afin d’améliorer la santé à long terme et de prévenir les MCV et d’autres maladies chroniques » affirment les experts.

En mettant l’accent sur la qualité de l’alimentation, il est important de réfléchir à nouveau aux répercussions potentielles des différents composants des denrées alimentaires qui pourraient avoir un effet hypolipidémiant, en particulier en abaissant le taux de cholestérol à lipoprotéines de basse densité (Low-Density Lipoprotein Cholesterol, LDL-C), comme l’a expliqué le professeur John Chapman (Université de Pierre et Marie Curie et Institut national de la santé et de la recherche médicale, Hôpital Pitié-Salpêtrière, à Paris, enFrance).

Certes, il existe des preuves solides que les fibres (bêta-glucanes) contenus dans  les noix et les protéines de soja font baisser le taux de LDL-C, mais avec des effets variables, qui ont tous été pris en compte dans les recommandations récentes.

il y a aussi des preuves concordantes d’un rôle à jouer pour les aliments contenant des stérols et des stanols végétaux (souvent appelés phytostérols) ajoutés, qui, à raison d’un apport quotidien de 2 g/jour, abaissent le taux de LDL-C jusqu’à 10 %.  Ces aliments sont : les céréales, les  fruits et les légumes.

Africaine-santé

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