Bronchiolite des nourrissons : Comment éviter les complications?

La bronchiolite est l’une des maladies des tout petits qui affolent le plus les parents, alors que son diagnostic laisse calmes les médecins. C’est une infection des petites bronches dues à un virus répandu et très contagieux (virus respiratoire syncitial ou VRS dans 7 cas sur 10). On la voit à la fin du mois d’octobre avec un pic au mis de janvier et disparaît au début du printemps.

Il s’agit d’une obstruction des bronchioles qui se manifeste par des sifflements biens caractéristiques qui se produisent lors de la respiration, c’est ce qu’on appelle des râles sibilants.

 

En plus du virus respiratoire syncitial, d’autres virus peuvent donner des bronchiolites tout au long de l’année mais à bien moindre fréquence.

Chez l’enfant plus grand et l’adulte, il provoque des rhinopharyngites qui sont à l’origine de la contamination des nourrissons par les sécrétions nasales, les mains, les vêtements ou les jouets infectés par le virus.

Cette infection est le plus souvent bénigne et l’enfant guérit en général dans les 5 à 10 jours suivant le début de l’infection. Les formes graves de bronchiolite sont rares et concernent surtout les enfants prématurés qui ont des poumons plus fragiles, les nourrissons de moins de trois mois ou encore les enfants ayant une maladie pulmonaire ou cardiaque.

 

Les signes de la bronchiolite

Les signes apparaissent trois à cinq jours après la contamination. Au début, l’enfant a le nez qui coule, les yeux qui pleurent ; il pleure pour prendre ses biberons. Au bout d’un jour ou deux en moyenne, va apparaître une gêne respiratoire, avec une respiration bruyante et sifflante, une toux pénible par quinte et des difficultés croissantes pour manger et pour dormir. La fièvre est généralement modérée autour de 38°C. Les signes vont persister quatre à cinq jours pour diminuer progressivement, l’enfant pouvant continuer à toussoter pendant quinze jours à trois semaines.

 

Le traitement

Il n’y a aucun traitement spécifique de la bronchiolite mais seulement des traitements visant à diminuer les symptômes, à améliorer le confort du nourrisson et à diminuer le risque de complications. Les symptômes vont disparaître après l’élimination du virus de l’organisme et la cicatrisation des bronches

Ce traitement comporte :

Une désobstruction du nez au sérum physiologique (mouchage actif) avant chaque biberon

Un fractionnement des biberons pour éviter les régurgitations lors des quintes de toux : il faut donner à manger des plus petites rations mais plus souvent

Il faut coucher l’enfant tête surélevée à 30°

Il ne faut pas donner de traitement antitussif ou fluidifiant car il faut respecter la toux du nourrisson qui se traite par la désobstruction nasale et la kinésithérapie respiratoire

La kinésithérapie respiratoire de drainage est généralement prescrite à raison d’une séance par jour dans les formes « sécrétantes » avec un kiné formé aux techniques pédiatriques

 

Les signes qui inquiètent.

 

Si le nourrisson mange moins de la moitié de ses biberons dans une journée, s’il se cyanose ou change de teint après la toux et aussi si la gêne respiratoire s’aggrave.

 

Les précautions à prendre pour diminuer les risques de contagion

 

Comme c’est une infection très contagieuse, les précautions à prendre sont particulièrement importantes pour les tout jeunes nourrissons chez qui l’objectif est de retarder l’âge de la première bronchiolite. Le rhume de l’enfant et de l’adulte peut être à l’origine de la bronchiolite chez le nourrisson.

Il s’agit de mesures simples et de bon sens qui découlent du mode de transmission du virus :

L’allaitement maternel doit être encouragé car il constitue une défense contre toutes les infections. Il faut aussi se laver les mains à l’eau et au savon dès qu’on s’occupe de l’enfant, il ne faut pas laisser embrasser sur le visage un nourrisson par une personne enrhumée.

Bien entendu il ne faut pas échanger les sucettes, les couverts, les biberons avec d’autres enfants enrhumés et si c’est  possible, coucher le nourrisson dans une chambre séparée des frères et sœurs d’âge scolaire.

Il ne faut pas non plus exposer l’enfant au tabagisme passif et il faut éviter de le sortir.

 

Samira Rekik

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