Nous sommes inégaux face à l’anxiété et la dépression

Nous  subissons des inégalités multiples : génétiques, économiques, sociales, etc. Et face aux maladies mentales, ces inégalités criantes pèsent volontiers sur l’évolution (plus ou moins favorable) des troubles, ne serait-ce qu’en raison de différences importantes dans les possibilités concrètes d’accès aux soins selon les individus.

Une étude menée à la Faculté de Médecine Pierre et Marie Curie (Paris) à évaluer la place de certaines inégalités sociales dans le cours des troubles anxieux et dépressifs.

Comparativement aux personnes sans emploi, les sujets exerçant une activité professionnelle connaissent des « prévalences plus faibles de la dépression majeure (DM) et du trouble anxieux généralisé (TAG) » et ont généralement un meilleur niveau d’études. Des inégalités éducatives et sociales sont constatées dans la prévalence de la DM et du TAG et la présence du chômage chez les sujets ayant le plus faible niveau d’instruction sous-tend ces inégalités dans 23 à 28 % des DM et 23 à 37 % des TAG : cette absence d’insertion professionnelle se révèle « fortement associée avec ces deux troubles. »

 

Méritant d’être complétée par d’autres enquêtes pour mieux comprendre les différences entre patients (en particulier relativement à la présence ou à l’absence d’emploi), cette étude contribue à « améliorer nos connaissances sur les inégalités éducatives en matière de santé mentale » et aide à comprendre les écarts inter-individuels observés dans la littérature médicale. Les auteurs soulignent donc que les efforts pour préserver les emplois, accompagner et faciliter le retour à l’emploi peuvent aider à réduire les inégalités sociales en matière de santé mentale. C’est ce que révèle un article publié par le Dr Cohen sur le Journal International de Médecine du mois d’octobre 2015

 

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