Protéines alimentaires : végétale s ou animales ?
Les résultats d’une vaste étude américaine apportent de nouveaux arguments pour reconsidérer l’importance des apports protéiques, en distinguant bien les sources de protéines. Les auteurs ont examiné la relation entre les apports protéiques, en distinguant leurs origines (végétales ou animales) et la mortalité totale et par cause (cardiovasculaire, cancer et autres causes).
Protection par les végétaux
Après prise en compte des principaux facteurs confondants, la consommation de protéines animales apparaît significativement associée à la mortalité cardiovasculaire : (+8 % pour une augmentation de 10 % des apports énergétiques sous forme protéique). A l’inverse, les protéines apportées sous formes d’aliments végétaux paraissaient protectrices, aussi bien pour la mortalité totale (-10 % pour une augmentation de 3 % des apports énergétiques sous forme de protéines végétales) que pour les décès liés aux cancers ou aux maladies cardiovasculaires.
Pour expliquer la différence observée entre les sources protéiques, les auteurs évoquent d’une part l’effet des protéines animales qui, contrairement aux protéines végétales, augmentent l’IGF1 (un facteur de croissance secrété par le foie). D’autre part ils mentionnent les effets sur la santé, des sources et de leurs constituants, plutôt que des protéines elles-mêmes. Ainsi les sources de protéines animales contiennent parfois des quantités importantes de sodium, de nitrates et nitrites. A l’inverse certaines sources de protéines végétales, notamment les amandes et noix, sont riches en micronutriments potentiellement utiles en prévention de certaines maladies chroniques.
Mais rien n’est interdit
Toutefois, les résultats de cette étude associés aux données issues de la littérature scientifique justifient d’orienter les recommandations nutritionnelles vers une alimentation privilégiant les sources de protéines végétales. Sans toutefois exclure les produits laitiers et le poisson qui restent des aliments utiles pour les non végétariens. Quant aux autres sources de protéines animales, rappelons simplement qu’en nutrition, rien n’est interdit !
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