Douleur des règles ? Et si c’était l’Endométriose ?

L’Endométriose est une maladie sans gravité,  dans laquelle du tissu endométrial fonctionnel s’est implanté hors de la cavité utérine.

Le tissu endométrial c’est l’endomètre,  c’est-à-dire le tissu qui recouvre ou tapisse touts les parois de l’utérus. C’est aussi ce tissu  qui s’épaissit avant les règles et qui est détruit s’il n’y a pas de grossesse et est éliminer par le vagin : ce sont les règles.

Les symptômes cliniques qui en découlent dépendent  de l’endroit où s’est implanté ce tissu.

Ces signes sont :

– Les dysménorrhées, douleur des règles

-Les dyspareunies, douleur lors des rapports sexuels

– une infertilité, absence ou difficulté à tomber enceinte

-une dysurie douleur lors de la miction d’urine

-des douleurs lors de la défécation.

Le diagnostic repose sur la biopsie, faite sous  cœlioscopie.

Le traitement repose sur :

– les anti-inflammatoires,

-les médicaments qui bloquent la fonction ovarienne et la croissance du tissu endométrial,

– la chirurgie avec l’ablation sélective des lésions endométriosiques et, en cas d’atteinte sévère, s’il n’y a plus de désir d’enfant, l’hystérectomie avec ovariectomie.

L’endométriose est habituellement limitée aux ovaires,  ligaments larges, le cul-de-sac de Douglas et les ligaments utérosacrés.

Plus rarement l’endométriose peut concerner l’intestin grêle, le côlon, les uretères, la vessie, le vagin, le col de l’utérus, les cicatrices chirurgicales, la cavité pleurale et le péricarde.

L’hémorragie des lésions péritonéales peut initier un processus inflammatoire suivi de dépôts de fibrine et de la formation d’adhérences et conduit finalement à une distorsion des surfaces péritonéales des organes et de l’anatomie pelvienne.

 

Ce qui se passe pendant l’endométriose

On pense que des cellules endométriales se déplacent de l’utérus vers d’autres endroits éloignés  au moment des règles .  Ce déplacement est facilité par le flux sanguin à travers les trompes. C’est l’explication la plus retenue, mais il existe d’autres hypothèses non encore confirmées.

Endométriose chez qui ?

L’endométriose est fréquente chez  les apparentées au 1er degré des femmes qui souffrent d’endométriose, ce qui suggère que l’hérédité joue un rôle. L’incidence est également augmentée chez la femme qui retarde ses grossesses, qui a des cycles menstruels raccourcis (< 27 j) avec des règles anormalement longues (> 8 j) ou qui a une malformation de l’appareil génital.

Environ 25 et 50% des femmes stériles ont une endométriose.

Les facteurs protecteurs potentiels semblent être la multiparité, l’utilisation de contraceptifs oraux peu dosés (continus ou cycliques), l’exercice régulier (en particulier s’il est débuté avant l’âge de 15 ans et/ou s’il est effectué > 7 h/sem).

 

Les  signes cliniques de l’endométriose

Les douleurs pelviennes, les masses pelviennes, les troubles des règles et l’infertilité sont des symptômes caractéristiques de l’endométriose

Certaines femmes atteintes d’endométriose sévère n’ont aucun signe; alors que d’autres qui présentent des formes minimes ont des douleurs invalidantes.

Des douleurs du bas ventre et pendant les rapports sexuels  avant ou pendant les règles peuvent apparaître.  Elles sont un indice diagnostique important, en particulier si elles apparaissent  après plusieurs années de règles non douloureuses.

Les symptômes peuvent être différents en fonction de la localisation des lésions :

-Gros intestin : douleurs à la défécation, selles avec sang,  ballonnement abdominal pendant les règles

-Vessie : douleur lors de la miction, sang dans les urines,

-Ovaires : un endométriome peut se former (masse ovarienne kystique de 2 à 10 cm contenant du vieux sang) qui rarement peut se rompre, entraînant alors une douleur abdominale aiguë et des symptômes péritonéaux

Diagnostic de l’endométriose

Il se fait par la Biopsie,  Parfois, imagerie (pour évaluer l’évolution de la maladie) mais pas pour son diagnostic,  par l’examen vaginal.

La maladie est classée par stades : selon l’American Society for Reproductive Medicine, l’endométriose peut être classée en grade I (minime), II (modérée), III (moyenne) ou IV (grave).

Le Traitement

AINS (anti inflammatoires) pour les douleurs

Médicaments pour supprimer la fonction ovarienne

Résection ou ablation chirurgicales sélectives du tissu endométriosique

Chirurgie conservatrice plus médicaments

Hystérectomie abdominale totale avec salpingo-ovariectomie bilatérale, si la maladie est grave et la patiente n’a plus de désir de grossesse : ablation totale de l’utérus et des ovaires

Le traitement symptomatique débute par les AINS. Les traitements plus radicaux doivent être choisis en fonction de l’âge, des symptômes de la patiente, du désir de conserver sa fertilité et de l’extension de la maladie.

Les médicaments et la chirurgie conservatrice sont des traitements symptomatiques; chez la plupart des patientes, l’endométriose récidive après l’arrêt du traitement sauf si la fonction ovarienne est définitivement et complètement supprimée.

Les médicaments qui bloquent la fonction ovarienne inhibent la croissance et l’activité des implants endométriosiques. Ces médicaments comprennent les contraceptifs oraux en continu, dons la pillule (couramment utilisés), les agonistes de la gonadotropin-releasing hormone (GnRH) et le danazol (v. Table # Médicaments utilisés pour traiter l’endométriose).

 

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