Polyarthrite rhumatoïde et grossesse: faut-il arrêter le traitement ?

Selon plusieurs études, la grossesse améliore les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde (PR) chez trois femmes sur quatre. Une période de rémission peut même s’observer avec une disparition progressive des manifestations en fin du premier trimestre, pour être quasi totale en fin de grossesse. Cette diminution de l’activité inflammatoire s’observe surtout en l’absence de facteurs rhumatoïde et d’anticorps anti-peptides citrullinés. Les signes de la maladie réapparaissent malheureusement dans les 4 à 12 semaines après l’accouchement.  Dans ce contexte, faut-il arrêter le traitement ou réduire ses doses ?

Un traitement adapté à l’évolution de la PR

Parmi les recommandations formulées aujourd’hui, figure la nécessité de réaliser un bilan pré-conceptionnel comprenant une évaluation de l’activité inflammatoire et la progression structurale (DAS28, érosions, etc), un inventaire des médicaments contre-indiqués et la recherche d’anticorps anti-SSA à haut risque de cardiopathie fœtale. La grossesse doit également être programmée en période de faible activité de la maladie. La prise en charge en cours de grossesse dépend de l’évolution, de l’activité et du DAS28 de la PR.

 

En cas de PR à faible activité, il faut proposer l’arrêt des traitements de fond (1 mois avant la conception pour le méthotrexate, 3 à 4 mois pour le léflunomide et entre 3 et 6 mois pour tout agent biologique). En cas de PR active, il est proposé de poursuivre le traitement par corticostéroïdes ou hydroxychloroquine ou salazopyrine si nécessaire, voire même un anti-TNF avec une préférence pour le certolizumab en raison d’un moindre passage transplacentaire.

 

En cas de poursuite d’un anti-TNF pendant la grossesse, le risque d’anomalies congénitales existe mais il est faible. Selon certaines études,  des anomalies congénitales s’observent chez 6,3 % des femmes sous anti-TNF, ajusté pour l’âge maternel, le BMI, le statut tabagique, les grossesses multiples, le pays de résidence ou un diagnostic de maladies inflammatoires chroniques. C’est ce que rapporte un article du Dr Claude Biéva  publié sur le Journal International de médecine, octobre 2015.

Africaine-santé

 

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