La direction de Nutrition et de Technologie Alimentaire (DNTA), en collaboration avec l’ONG ALIMA et Alerte Santé, a lancé jeudi matin à l’hôpital Tchad-Chine, un atelier de capitalisation de la première phase de l’Unité nutritionnelle thérapeutique (UNT) Ecole.

D’après le responsable des enquêtes et suivi à la DNTA, représentant le directeur Garba Issa Mahamat, l’UNT-Ecole est un projet qui est inscrit dans le cadre du renforcement de la capacité des personnels de la santé public en vue d’améliorer la qualité de soin, sous-entendue par la qualité de prise en charge des enfants malnutris dans les unités nutritionnelles, ainsi que les unités nutritionnelles thérapeutiques.

L’atelier de capitalisation est d’une grande importance sachant qu’il vise à « faire la lumière sur les activités réalisées ; relever les difficultés et retenir les leçons apprises pour potentialiser les actions ultérieures. »

D’après le chef de mission d’ALIMA, le ministère de la Santé publique -à travers la DNTA- a soutenu et mis en œuvre l’initiative de création de cette école afin de relever le niveau de compétence des prestataires de soins à travers des formations aussi bien théoriques que pratiques à l’UNT-Ecole. Ces formations sont axées sur la malnutrition et la qualité prise en charge des patients.

Au terme de la première phase de l’UNT-Ecole, la seconde phase des projets démarre le 1er avril 2020 pour une période de 3 ans également. Cet atelier permettra de tirer les leçons des trois dernières années de l’UNT-Ecole et de formuler des recommandations pour mieux réussir la seconde phase du projet avec le soutien et l’appui de la DNTA.

Au cours de la première phase, 98.810 enfants ont été pris en charge dans les unités d’accueil des stagiaires. A l’hôpital de l’Amitié Tchad Chine qui abrite l’UNT Ecole ainsi que l’unité d’hospitalisation (Unité Nutritionnelle Thérapeutique), 12.881 enfants malnutris aigus sévères avec complications y ont été pris en charge.

L’atelier regroupe environ 75 participants issus de différentes institutions parmi lesquelles : le ministère de la Santé publique, les bailleurs, les partenaires d’exécution, et les organisations de la société civile (ONG, associations).

La DNTA et ses partenaires, les ONG ALIMA et Alerte Santé, répondent au besoin de formation des agents de santé (médecins, infirmiers, agents techniques de la santé, etc.) et contribuent à vulgariser l’offre de soins en rapport avec la Prise en Charge Intégrée de la Malnutrition Aigüe (PCIMA).
Du 1er mars 2017 au 22 décembre 2019, 349 professionnels de santé ont été formés sur la PCIMA au niveau de l’UNT-Ecole.

L’insécurité alimentaire touche des millions de personnes

Plus de 4.117.121 millions de personnes (51 % de femmes) sont affectées par l ́insécurité alimentaire, dont près de 1.286.615 en insécurité alimentaire sévère dans 68 départements des provinces du Tchad selon l’aperçu des besoins humanitaires (HNO-2020).