COVID-19 : qui gagnera la course au vaccin ?

  • De nombreuses équipes de recherche et laboratoires pharmaceutiques se sont lancés dans la course au vaccin contre la COVID-19
  • Les méthodes utilisées sont différentes selon les équipes, chacune se basant sur ses propres expériences et succès antérieurs
  • Quelles que soient l’équipe et la méthode, l’OMS estime qu’il faudra au moins un an avant d’obtenir un vaccin utilisable à grande échelle

Alors que le nouveau coronavirus SARS-CoV-2 à l’origine de l’épidémie de COVID-19 inquiète le monde entier, les chercheurs se sont lancés dans une course contre la montre pour développer le plus rapidement possible un vaccin contre ce virus.

Qui participe à cette course ?

De nombreuses équipes de recherche et laboratoires pharmaceutiques se sont lancés dans cette course au vaccin contre la COVID-19. Par exemple, à l’institut Pasteur, les chercheurs ont déjà mis au point des premiers « candidats-vaccins » qui attendent de passer une sélection pour choisir celui qui a le plus de chance d’aller jusqu’au bout du développement industriel. Les premières expérimentations sur la souris sont prévues dans les jours à venir. Le laboratoire français Sanofi s’est également lancé dans la course. Il a annoncé s’être associé au ministère américain de la Santé et des Services sociaux pour tenter d’accélérer le développement d’un vaccin contre le SARS-CoV-2, en utilisant sa technologie éprouvée de recombinaison de l’ADN. Le groupe américain Johnson & Johnson s’est également associé à ce ministère pour développer au plus vite un vaccin.

Quelles sont les méthodes utilisées ?

Les équipes lancées dans cette recherche font appel à différentes techniques, comme par exemple l’utilisation d’un coronavirus inactivé, l’utilisation du génie génétique pour produire des protéines antigéniques ou la modification de vaccins existants.

L’institut Pasteur, par exemple, a choisi de travailler à partir du vaccin contre la rougeole : l’objectif est d’assembler le génome du vaccin de la rougeole avec une partie de celui du coronavirus.

Le laboratoire Sanofi, quant à lui, souhaite mettre à profit son expérience sur le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) en approfondissant ses recherches déjà avancées en préclinique sur un candidat-vaccin contre le SRAS qui pourrait également protéger contre la COVID-19.

Le laboratoire Johnson & Johnson prévoit de développer la même technologie que celle utilisée pour son vaccin contre Ebola.

Quand peut-on espérer un vaccin ?

Même si les choses avancent vite, certains délais sont incompressibles. Plusieurs mois sont nécessaires pour trouver la bonne formule, tester le candidat-vaccin sur les animaux puis sur l’Homme et ensuite être capable de le produire en grande quantité. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré qu’il faudrait au moins un an avant d’obtenir un produit utilisable à grande échelle.

L’institut Pasteur espère commencer les premiers essais cliniques à la fin de l’été 2020. S’ils sont concluants, la production du premier lot pourrait être effective à l’été 2021.

De son côté, la Chine a annoncé des premiers essais potentiels sur l’Homme fin avril, sans pour autant garantir leur succès. Chez Sanofi, on indique qu’un vaccin pourrait être disponible dans moins de six mois, mais devra ensuite passer par une période d’essais cliniques qui pourrait durer plus d’un an. Aux Etats-Unis, une société de biotechnologies aurait transmis des échantillons d’un vaccin expérimental à des chercheurs en vue de tests sur les humains qui pourraient débuter en avril. Cependant, si ce vaccin s’avérait efficace, il faudrait tout de même de nombreux mois avant qu’il ne soit disponible pour le grand public.

Un laboratoire israélien a récemment communiqué qu’« un vaccin sera prêt d’ici quelques semaines ». Qu’en est-il vraiment ? Il s’agit d’un laboratoire qui travaille depuis plusieurs années sur le développement d’un vaccin contre le virus de la bronchite infectieuse aviaire, qui fait également parti de la famille des coronavirus. Ce virus présente une forte similitude génétique avec le SARS-CoV-2 et utilise le même mécanisme d’infection. Les scientifiques israéliens espèrent commencer des tests in vivo dans les 90 jours. Il faudra ensuite au mieux 8 à 10 semaines pour produire les premiers vaccins, soit un délai minimum de 5 mois, sous réserve que les essais cliniques soient concluants…

Un vaccin ne sera donc pas disponible assez rapidement pour nous protéger à court terme, mais pourrait être utile si l’épidémie s’installe dans le temps ou devient saisonnière comme la grippe…

Source:https://www.univadis.fr/

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