La pré-ménopause : comment la reconnaître ?
On appelle pré-ménopause la période qui précède la ménopause, marquée par des signes fonctionnels seuls ou associés à des irrégularités menstruelles.
En général, la pré-ménopause débute vers l’âge de 47 ans, et dure environ 3 ans.
Dans une première étape il y a un raccourcissement des cycles. Par la suite les troubles du cycle se manifestent par des alternances de cycles longs et de cycles courts. En même temps les signes fonctionnels s’installent. Ce sont des bouffées de chaleur, parfois à prédominance nocturne qui réveille la femme et entraînant une insomnie. Ce sont aussi une certaine dépression, une sécheresse cutanée, et une sécheresse vaginale. En fin de cycle apparaissent des douleurs au niveau des seins, une rétention d’eau et de sel qui donne une impression de gonflement et une prise de poids. L’humeur est nerveuse et le saignement en fin de cycle peut être abondant, et peut se voir en dehors de la période des règles.
Bien entendu toutes ces perturbations sont dues à un trouble hormonal, qui peut être même minime.
Que faut-il faire ?
Le diagnostic de la ménopause est essentiellement clinique et non biologique, les dosages hormonaux n’ont aucune utilité. Ils peuvent être faits dans le cadre d’un bilan de stérilité.
Traitement de la pré-ménopause
Le traitement est hormonal, puisque les causes sont hormonales. Par conséquent il faut être très vigilant en ce qui concerne les contre indications, avant de traiter l’inconfort généré par les troubles fonctionnels liés à la pré-ménopause.
Il faut commencer par hiérarchiser la gêne engendrer par les signes fonctionnels et expliquer à la patiente la stratégie de traitement. Le schéma thérapeutique n’est choisi que pour une période donnée et doit évoluer en fonction de la symptomatologie décrite.
En cas de raccourcissement des cycles on prescrit un progestatif pendant 10 jours par mois (du 15 au 24ème jour du cycle ou 1er au 10 du mois).
Les bouffées de chaleur et la sécheresse vaginale sont causées par une baisse du taux d’œstrogène, on prescrira alors de l’œstrogène à petites doses en continu, toujours sous couverture progestative, 10 à15 jours par cycle.
Le saignement et la prise de poids sont dus à une hyperoestrogénie, qu’on traite en prescrivant un progestatif particulier entre 10 et 20 jours par mois (10 au 24ème jour du cycle ou du 1er au 14 du mois). Les doses seront augmentées jusqu’à la disparition des signes cliniques.
Dr Samira Rekik