Hydroxychloroquine et Covid sévère, nouveau rebondissement

C’est peu de dire que le domaine de la recherche clinique et pharmaceutique est en effervescence. Le monde entier attend un traitement efficace contre la Covid-19 et les résultats des essais cliniques se succèdent sans toutefois toujours se ressembler. Une équipe chinoise publie cette fois les résultats d’une étude destinée à évaluer l’efficacité de l’hydroxychloroquine chez des patients atteints d’une forme grave de Covid-19

Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 568 patients atteints d’une forme grave du syndrome respiratoire aigu, sous assistance respiratoire. Tous les patients ont bénéficié de la même prise ne charge, mais 48 d’entre eux ont en plus reçu de l’hydroxychloroquine, à la posologie de 200 mg, 2 fois par jour, pendant 7 à 10 jours. Les deux groupes ont été comparés quant au nombre de décès, la durée du séjour hospitalier et le taux de cytokine inflammatoire IL-6.

Réduction significative de la mortalité sous hydroxychloroquine

Les résultats montrent que l’administration d’hydroxychloroquine est associée à une réduction significative de la mortalité. En effet, 9 personnes sur 48 (18,8 %) sont décédées dans le groupe ayant reçu l’hydroxychloroquine, en comparaison de 238 sur les 520 (45,8 %) de l’autre groupe. Après ajustement pour l’âge, le sexe, les antécédents d’hypertension, de diabète, de coronaropathie, de BPCO et pour la saturation en oxygène, l’analyse confirme que l’hydroxychloroquine est associée à une diminution significative du risque de mortalité (Hazard ratio 0,32 ; intervalle de confiance à 95 % : 0,16 à 0,62). C’est le cas aussi après ajustement pour les différents traitements associés, (HR 0,33 ; IC 0,17 à 0,65). Pour les patients décédés, la durée d’hospitalisation ayant précédé le décès est de 15 jours en moyenne (10-21) dans le groupe hydroxychloroquine et de 8 jours (5-14) dans l’autre groupe.

Baisse du taux d’IL-6

Enfin, le taux de cytokine inflammatoire IL-6 est significativement réduit dans le groupe ayant reçu l’hydroxychloroquine. Il passe de 22,2 pg/ml au début du traitement à 5,2 pg/ml à la fin de celui-ci, alors qu’il ne varie pas pour les patients n’ayant pas reçu ce traitement. Notons que l’arrêt de l’hydroxychloroquine est suivi par la remontée du taux d’IL-6, à un niveau identique à celui du groupe témoin.

Pour les auteurs, deux mécanismes semblent s’associer pour expliquer la possible efficacité thérapeutique de l’hydroxychloroquine chez ces patients atteints d’une forme sévère de Covid-19 : un effet inhibiteur de la réplication virale et une action anti-inflammatoire, bienvenue au moment de l’« orage cytokinique ». La diffusion tissulaire de l’hydroxychloroquine, particulièrement élevée dans les poumons, serait un facteur supplémentaire d’efficacité.

Etude rétrospective sur des formes sévères comme dans Discovery…

Ces résultats doivent être pris avec précaution. Il s’agit en effet d’une étude rétrospective, avec toutes les limites de ce type d’études. Notons toutefois que…….

La suite sur https://www.jim.fr/medecin/

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